Prévention des troubles DYS : expérimentation du DPL3 dès septembre 2019
A l’occasion d’un colloque intitulé “Dyslexie : vraie ou fausse épidémie ?” qui s’est déroulé à Paris le 21 janvier 2019, la Fédération Nationale des Orthophonistes (
FNO) a annoncé la généralisation à l’échelle nationale de la mise en place du DPL3, un outil de dépistage des troubles du langage oral. Françoise Garcia, orthophoniste et vice-président chargée de la prévention et de la promotion de la santé à la FNO, nous en dit plus sur cette expérimentation.
Sommaire
- Qu’est-ce que le DPL3 ?
- Un outil de prévention à destination des enseignants
- Une expérimentation de l’outil DPL3 conventionnée par l’Assurance Maladie
Qu’est-ce que le DPL3 ?“Le DPL3 est un outil de prévention créé en 1997 mis en place depuis plus de 15 ans dans la région des Hauts-de-France par des associations comme l’
APESAL qui travaille en collaboration avec la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) du Nord”, rapporte Françoise Garcia. Françoise Coquet, orthophoniste à Douai, a été la première à faire usage de cet outil de dépistage des troubles du langage oral qui peut aussi être utilisé « pour le dépistage des retards de langage de toute origine », explique la spécialiste. Ce
dispositif, fondé sur le principe d’observation, permet de relever certains comportements attendus chez un enfant âgé de 3 ans à 3 ans et demi à travers quatre domaines : la socialisation / la communication, le graphisme, le vocabulaire, et la compréhension / l’expression. Initialement destiné aux enseignants, cet outil, se présente sous la forme d’une
grille d’observation de « compétences » que l’on attend chez un enfant âgé de 3 ans/3 ans et demi. Le score obtenu (sur 10) est ensuite transmis à des orthophonistes qui déterminent si les résultats sont satisfaisants, fragiles ou à risques, puis informent et dirigent les familles sur les démarches à suivre (mise en place d’actions pédagogiques, redirection vers médecins traitants… etc). Selon le résultat, différents seuils permettent de déterminer le type de suivi à mettre en place pour l’enfant.Un outil de prévention à destination des enseignantsL’objectif du colloque organisé par la FNO était de mettre en lumière
les troubles de l’apprentissage et du langage écrit (dysorthographie, dysphasie, dyslexie, dyspraxie…) et mutualiser les efforts des parents, enseignants et professionnels de santé pour les prendre en charge. A ce titre, l’expérimentation du DPL3 prévoit également des soirées de sensibilisation destinées aux familles et la formation de professeurs des écoles en maternelle au DPL3. Une expérimentation de l’outil DPL3 conventionnée par l’Assurance MaladieL’expérimentation du DPL3 sera lancée dès septembre 2019 jusqu’à janvier 2020 dans 3 régions au sein de plusieurs écoles (pour l’heure non communiquées) et elle portera sur des enfants de première section de maternelle. Pour aboutir à sa réalisation, la FNO « est en négociation avec l’Assurance Maladie depuis 2013 », confie Françoise Garcia. L’objectif étant de faire financer cet acte de prévention au titre de « mission de santé publique » afin qu’il soit diffusé au niveau national. Pour ce faire, il est nécessaire de prouver l’efficacité du DPL3 mais il est « difficile de prouver l’effet de cet outil préventif », rapporte la spécialiste. Toutefois, convaincue par l’efficience du DPL3, Françoise Garcia espère que l’expérimentation pourrait permettre de « bouger le temps de prise en charge d’un enfant (atteint de trouble du langage) » démontrant ainsi que « plus tôt on va repérer les difficultés de l’enfant, moins il sera en soin longtemps ». S’il est avéré que des maladies comme la dyslexie ne se guérissent pas, la spécialiste est persuadée que ce type d’outil pourra en améliorer le traitement.Click Here: Golf special