Baisse du prix des préservatifs

A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida, le gouvernement a annoncé dimanche son intention de baisser le prix des préservatifs pour relancer leur usage notamment chez les jeunes. Une campagne de prévention ayant ce même objectif est lancée par l’Inpes.

VIH, chlamydia, syphilis… La meilleure défense, c’est le préservatif !

Baisse du prix des préservatifsLa ministre de la Santé, Marisol Touraine, a déclaré dans le

Journal du Dimanche que le taux de TVA appliqué aux préservatifs va baisser de 7 à 5,5 %. Si “ les fabricants jouent le jeu en répercutant cette diminution“, cela pourrait correspondre à une économie de “dix ou vingt centimes d’euros par boîte“.  Une mesure qui selon la ministre devrait inciter “les jeunes et les moins jeunes à mieux se protéger et favoriser la contraception“.Baisse de l’utilisation du préservatifCette mesure intervient alors que selon différentes études, on observe une baisse de leur usage parmi les populations les plus concernées par les IST.Chez les jeunesPour le tout premier rapport sexuel, l’utilisation du préservatif est très importante depuis les années 2000, notamment chez les plus jeunes. Mais pour les rapports suivants, c’est beaucoup moins vrai, alors que c’est la tranche d’âge qui déclare le plus souvent avoir eu un nouveau partenaire au cours des 12 derniers mois (32% chez les hommes). Si l’on considère le dernier rapport sexuel chez les moins de trente ans, on note une diminution de l’utilisation du préservatif. Ainsi, 34% des hommes de moins de 30 ans disent l’avoir utilisé, alors qu’ils étaient 50% en 2004. Cet abandon du préservatif n’est pas lié au fait que la personne ait fait un test récent du dépistage du VIH.L’efficacité du préservatif comme moyen de protection n’est d’ailleurs plus un acquis pour cette jeune population : si 73% des 18-30 ans le jugeait tout à fait efficace pour se protéger du VIH en 1992, ils ne sont plus que 59% en 2010.Chez les homosexuels masculinsAvancées thérapeutiques, prévention biomédicale du VIH… le préservatif peut sembler moins indispensable de nos jours. Selon l’enquête presse gay, les hommes ayant des relations avec des hommes (HSH) l’utilisent moins depuis ces dernières années : 38% des HSH déclarent au moins une pénétration anale sans préservatif dans les 12 derniers mois avec des partenaires occasionnels, de statut VIH inconnu ou différent contre 33% en 2004.Cette population reste pourtant très concernée par les IST (80% des cas de syphilis, 42% des cas de gonorrhée) et par le VIH, dont les découvertes d’infection ont augmenté de 30% en 2012.Chez les migrants d’Afrique Sub-saharienne.En 2005, 38% des hommes et 44% des femmes originaires d’Afrique sub-saharienne estimaient que les préservatifs n’étaient pas du tout quelque chose de banal. C’est pourquoi la nouvelle campagne de communication du 1er décembre de l’Inpes et du ministère chargé de la santé revient aux fondamentaux de la prévention en réaffirmant l’efficacité et le caractère multiprotecteur du préservatif, qui protège du VIH/sida mais aussi des autres infections sexuellement transmissibles. Par ailleurs, l’autorisation prochaine des tests salivaires de dépistage du sida, disponibles en 2014, devrait permettre de faciliter les diagnostics. En France, près de 30 000 personnes ignorent toujours leur séropositivité. David Bême Sources : JDD – 1er décembre 2013INPES – 1er décembre 2013

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