Les promesses de l’optogénétique pour aider à traiter les TOC

Des chercheurs de l’Inserm ont réussi à réduire le comportement compulsif de souris à l’aide de l’optogénétique, technique alliant stimulation lumineuse et génie génétique. Un espoir dans le traitement de patients atteints de TOC.

L’optogénétique ouvre une piste de traitement des TOC.

Les recherches de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) se sont appuyées sur un travail mené au Massachussetts Institute of Technology de Boston. Grâce à une technique alliant stimulation lumineuse et génie génétique, les chercheurs ont rétabli un comportement normal chez des souris présentant à l’origine des comportements répétitifs pathologiques comparables à ceux observés chez les patients atteints de

troubles obsessionnels compulsifs (TOC). Cette technique, appelée “

optogénétique“ consiste à stimuler par la lumière des neurones bien spécifiques dans le cerveau.

De précédentes études ont permis d’identifier chez les personnes atteintes de TOC des dysfonctionnements dans des circuits de

neurones situés entre l’avant du

cerveau (cortex orbito-frontal) et des structures cérébrales plus profondes (ganglions de base). C’est sur ces zones que se sont concentrés les chercheurs de l’Inserm.Ils ont donc travaillé avec des souris mutantes qui n’expriment pas une protéine normalement présente dans les synapses (zone de connexion) de neurones faisant partie des ganglions de base. Cette zone est associée à des fonctions telles que l’apprentissage de séquences, l’émergence d’habitudes ou encore la prise de décision. Ces souris ne peuvent pas réprimer l’action de toilettage même lorsque cela n’est pas nécessaire.Les chercheurs ont eu recours à l’optogénétique pour soigner ces souris. Ils ont excité par stimulation lumineuse les neurones du cortex qui envoient des messages vers la zone précédemment identifiée des ganglions de base. Les comportements compulsifs des souris ont été “largement atténués“.L’Inserm considère que cette étude est “prometteuse d’un point de vue méthodologique“.  Elle est aussi “intéressante du point de vue des perspectives cliniques“.Selon les chiffres de l’Inserm, les TOC touchent 2 à 3 % de la population, soit plus d’un million de personnes en France. A l’heure actuelle, les TOC sont soignés par traitements pharmacologiques (

antidépresseurs,

neuroleptiques) et/ou des

psychothérapies comportementales.Violaine BadieSource : 1)      Communique de l’Inserm2)      Eric Burguière, Patricia Monteiro, Guoping Feng, Ann M. Graybiel : “Optogenetic Stimulation of Lateral Orbitofronto-Striatal Pathway Suppresses Compulsive Behaviors“, Science, 7 juin 2013 (

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