CES 2022 : Avec la réalité augmentée, la start-up Jolifish « enrichit simplement tout ce qui est imprimé »
Une petite expérience pour commencer. Il suffit de prendre un billet américain de 1 dollar, de télécharger gratuitement l’application « Wow.ink » et… de tenter de prendre en photo la devise avec un smartphone. Miracle : un plan de l’île de la Statue de la liberté apparaît ! Voilà une illustration de réalité augmentée proposée par l’entreprise alsacienne Jolifish Europe. Pour la première fois, elle sera présente ces trois prochains jours au Consumer Electronic Show (CES) de Las Vegas. Une petite surprise pour son fondateur, Michaël Bechler.
« On ne s’attendait pas du tout à être sélectionné car on n’a pas inventé l’eau chaude », s’amuse le natif de Colmar, 49 ans et qui s’est lancé dans l’aventure en 2014. Depuis, le leitmotiv de sa société est de simplifier la réalité augmentée. « Que n’importe quel éditeur puisse en mettre sans difficultés dans ses ouvrages. »
Dans la capitale du Nevada, ce sont justement les Strasbourgeois des Éditions du Signe qui accompagneront Jolifish Europe. Les deux ont travaillé ensemble afin d’ajouter des contenus numériques aux ouvrages papiers. Aujourd’hui, on peut en trouver dans plus d’une trentaine de livres. Ici, le lecteur peut plonger dans une vidéo immersive de l’abbaye d’Ebersmunster qu’il vient de voir sur sa bande dessinée, là il accède à une note de lecture de l’auteur. « On peut tout ajouter, au client de décider », résume Michaël Bechler, dont l’équipe a aidé à la création de l’application du fameux éditeur.
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« On offre une solution et les outils »
Car Jolifish est en réalité un prestataire de services. « Nous, on offre une solution et les outils », poursuit l’entrepreneur. « Après, on fait aussi beaucoup d’accompagnements sur les projets. » Comme au Jardin des Papillons à Hunawihr, dans le Haut-Rhin. Cette fois, les visiteurs vont retrouver des contenus digitaux additionnels en promenant leur smartphone sur les panneaux déjà installés.
Autre réalisation de la société alsacienne, l’application « 1fo.vin ». Où un amateur de vin va pouvoir, via la photo d’une étiquette, être transporté dans la cave du viticulteur pour une dégustation explicative. « En fait, on enrichit simplement tout ce qui est imprimé », reprend le fondateur, aujourd’hui localisé au Québec où il sonde un nouveau marché. Le siège de Jolifish Europe est lui à Strasbourg, avec un total de 6 salariés pour 500.000 euros de chiffre d’affaires. Que le salon de la tech de Las Vegas pourrait doper.
« Aucune idée si ça va nous permettre d’exploser ! On avisera en fonction, on peut se développer très rapidement », promet Michaël Bechler, qui sait que la concurrence est rude dans le secteur. « Mais beaucoup font encore de la réalité augmentée de manière très complexe. Pas nous avec notre technologie Wow.ink »