Cancer de la peau : les dermatologues consultent gratuitement le 30 mai prochain

Dans le cadre de la Journée nationale de prévention et de dépistage des cancers de la peau (30mai), les dermatologues se mobilisent pour proposer une consultation gratuite et anonyme aux Français. Malgré l’amélioration des traitements, c’est bien la prévention qui reste la meilleure arme contre ce cancer redoutable.

Cancer de la peau : faites-vous dépister le 30 mai !

Grain de beauté ou cancer ?Initiée par le Syndicat national des dermatologues, avec le soutien de l’Institut national du cancer (INCa), cette

Journée nationale a pour but d’informer le public sur l’importance d’une détection précoce des différents cancers cutanés.Des centaines de dermatologues bénévoles accueilleront les particuliers, jeudi 30 mai prochain, pour leur proposer un dépistage des cancers de la peau, et plus particulièrement du mélanome qui est de plus en plus fréquent.Outre la consultation gratuite, chacun pourra profiter des conseils des dermatologues pour apprendre à rechercher d’éventuelles taches pigmentaires spécifiques.La liste des centres participant à la Journée nationale est disponible via le numéro vert 0800 11 2013, l’application SoleilRisk, ou encore la plateforme

Dermatos.fr.Le mélanome est le cancer dont l’incidence augmente le plus rapidement, avec 9 780 nouveaux cas et 1.620 décès en 2011, selon les chiffres de l’Institut national du cancer (INCa).De nouveaux traitements mais pas de solution miracleLes progrès de la thérapie ciblée et de l’immunothérapie ont relancé les espoirs des patients atteints de mélanome au stade avancé, un cancer de la peau redoutable, même si les médicaments développés à ce jour sont loin d’être la panacée.

La chirurgie est efficace dans les premiers stades de la maladie, mais il en va très différemment quand apparaissent plus tard des métastases, ce qui est le cas d’environ 20 % des mélanomes. Jusqu’à l’arrivée des

nouveaux traitements, les oncologues proposaient des chimiothérapies qui donnaient des réponses “complètes ou partielles“ dans environ 10% des cas de mélanome avancé et la médiane de survie ne dépassait pas 6 à 9 mois, selon Mme Caignard qui s’exprimait lors d’un atelier organisé par la Fondation ARC pour la recherche sur le cancer.

  • Premier traitement ciblé : le vemurafénib

L’identification d’une mutation du gène BRAF dans un peu plus de la moitié des mélanomes a conduit à la mise au point d’une thérapie ciblée qui attaque cette anomalie par le biais d’inhibiteurs spécifiques. Un premier traitement, le vémurafénib (ou Zelboraf), développé par le laboratoire Roche est autorisé depuis l’an dernier. Les résultats sont encourageants, avec une augmentation de la médiane de survie globale de 3,6 mois pour les patients traités avec le vémurafénib, à 13,2 mois au total contre seulement 9,6 mois pour ceux ayant reçu une chimiothérapie, selon un essai clinique de phase III. Mais seulement 50 % des patients ayant la mutation BRAF répondent au traitement et si le traitement agit rapidement, les patients récidivent souvent au bout de 6 à 9 mois en raison de l’apparition de résistances, précise le Dr Caroline Robert, chef du service de dermatologie à l’Institut Gustave-Roussy (IGR) à Villejuif.En attendant que d’autres laboratoires développent de nouveaux inhibiteurs de la mutation BRAF ou des manières de combattre les résistances, les patients disposent d’une autre voie thérapeutique, l’immunothérapie, qui consiste à stimuler leurs défenses immunitaires.

  • Première immunothérapie : ipilimumab

Un seul traitement est disponible actuellement, l’ipilimumab (ou Yervoy) commercialisé depuis 2011 par le laboratoire Bristol Myers Squibbs (BMS). Il n’est efficace que chez 15 % des patients, mais “lorsqu’il marche, il marche longtemps“ précise le Dr Robet. Mais il présente aussi une “toxicité non négligeable“, notamment au niveau digestif, et peut entraîner l’apparition de maladies auto-immunes.De nombreuses autres pistes sont actuellement explorées : un anticorps monoclonal anti-PD-1, la combinaison de deux thérapies ciblées (anti- BRAF et anti-MEK)… Le prochain congrès de la société américaine d’oncologie ASCO devrait apporter son lot de nouveautés, avec de nouvelles molécules capables d’améliorer le pronostic lié à ce cancer, qui reste cependant particulièrement redoutable.David BêmeSources :Communiqué du Syndicat national des dermatologues – mai 2013Communiqué de l’ARC – avril 2013Click Here: Golf special

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