Asthme en vacances : j'oublie tout… sauf mon traitement !
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En vacances, les personnes allergiques ou asthmatiques ont tendance à oublier leur traitement. Attention à ce “summer break“ qui loin d’être anodin peut handicaper le contrôle de ces maladies chroniques. Tous nos conseils pour un été sans crise !
On dénombre en France 3,5 millions de personnes asthmatiques et cet asthme est d’origine allergique dans 70 à 80 % des cas (1). Pour ces personnes, le départ en vacances est souvent synonyme de rupture avec le quotidien, de détente et d’envie d’oublier ses soucis. Une insouciance qui se traduit par l’aspiration à mettre entre parenthèses son traitement. Attention, cette négligence n’est pas sans conséquence.
Asthme, allergie : bien gérer sa maladie
Pas facile de prendre régulièrement un traitement pendant les vacances, durant lesquelles le patient aspire à plus de liberté et à oublier sa maladie. Or pour les asthmatiques, ce comportement n’est pas sans conséquence sur le contrôle de l’asthme. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 50 % des personnes souffrant de maladie chronique n’observent pas correctement leur traitement (2). Chez les personnes asthmatiques, ce manque d’observance est très variable, mais peut aller jusqu’à 60 % voire 80 % selon les populations et les critères utilisés (3).
“Les personnes asthmatiques ont souvent des difficultés à accepter qu’ils souffrent d’une maladie chronique. En effet, la maladie étant parfois silencieuse et marquée par des crises plus où moins fréquentes, ils éprouvent des difficultés à se résigner à prendre un traitement au long cours. Pourtant cette bonne observance est une des clés d’un contrôle optimal“ rappelle le Pr Marc Humbert, pneumologue à l’hôpital Antoine Béclère à Clamart. Il est dès lors nécessaire de bien expliquer au patient la physiopathologie de l’asthme qui implique des périodes d’absence de symptômes mais qui nécessite cependant un traitement régulier (4).
Afin d’aider le patient à bien vivre avec son asthme pendant l’été, Novartis et l’association Asthme & Allergies lancent une campagne d’information pour sensibiliser le patient et lui prodiguer des conseils utiles pour partir en vacances en toute sérénité.
N’abandonnez pas votre traitement pendant l’été !
“Non seulement le patient ne dispose plus des repères habituels qui sont associés à la prise du traitement, mais il aspire à se libérer de cette contrainte pour apprécier l’insouciance des vacances ! La période des pollens terminée, le climat chaud et sec de l’été, un stress moindre peuvent d’ailleurs contribuer à une sensation de mieux être qui motivent le patient à être moins observant“ explique le Pr. Marc Humbert. Résultat : avec moins de symptômes, certains patients négligent leur traitement (5).
Mais au-delà de ses causes psychologiques et physiologiques, ce sont parfois des raisons pratiques qui motivent cet arrêt : renouvellement de l’ordonnance avant de partir, provision suffisante de traitement… Ainsi, Michel Vergé avoue qu’entre l’interruption de son séjour à l’étranger sans possibilité de trouver son traitement et le retour à la maison, il a fait le choix des vacances… Résultat “Au mois de novembre, j’ai ressenti une forte exacerbation de mon asthme sévère d’origine allergique. Ma capacité respiratoire avait diminué de moitié et ma toux avait repris“. Le risque est de subir à la rentrée un retour de bâton.
Conseils pour vacancier asthmatique
“Le patient évoque spontanément cet arrêt de traitement estival en consultation à son retour de vacances, car il n’en ressent pas encore les effets. Or, cet arrêt temporaire provoque non seulement au bout de quelques semaines une diminution du contrôle de l’asthme, qui coïncide alors avec la période automnale plus humide et le retour au stress de la vie quotidienne, qui viennent accentuer ces symptômes“ souligne le Pr. Marc Humbert.
Pour éviter ce problème, le médecin doit dialoguer avec le patient avant son départ, pour lui prodiguer quelques conseils pour profiter des vacances sans négliger son asthme :
– Dans la liste des bagages, pensez à emporter son ordonnance et ses médicaments habituels ;
– Pendant le séjour, veiller aux situations à risque : effort physique, environnement intérieur du lieu de villégiature (acariens, poils d’animaux, moisissures, tabac…) et cadre extérieur (pollens, pollution…) ;
Afin d’inciter les professionnels de santé et les patients à dialoguer avant les départs en vacances et éviter cet arrêt potentiel de traitement, Novartis et l’association Asthme & Allergies se sont associés pour mettre à leur disposition des brochures prodiguant des conseils pratiques et des affiches pour sensibiliser sur l’arrêt estival de traitement à travers l’image de l’animal de compagnie que certains abandonnent sur la route des vacances (5).
En conclusion, les vacances sont synonymes de repos et de détente, raison de plus pour continuer à prendre soin de soi ! “Les traitements de fond sont dans la plupart des cas très efficaces. Les asthmatiques sont soulagés, se sentent mieux, ont tendance à oublier leur maladie et la tentation d’arrêter le traitement est très forte. C’est d’autant plus vrai en période de vacances, moment de détente par excellence où l’on limite les contraintes. Il n’est pas toujours facile d’intégrer la notion que l’on doit se traiter lorsque l’on va bien… pour éviter d’aller mal !“ conclut Christine Rolland, directrice de l’association Asthme & Allergies.
Luc Blanchot
Click Here: Cheap QLD Maroons Jersey1 – Programme de prévention de l’asthme – Ministère de l’emploi et de la solidarité 2002-20052 – WHO 2003 ; Horne R.20033 – Anaes – Recommandations pour le suivi médical des patients asthmatiques adultes et adolescents4 – Chest Rob Horne 20065 – Communiqué Novartis du 29 mai 2008