Top 14 : Chaud devant ! Perpignan revient dans l’élite pour effacer le « traumatisme » de sa dernière saison dans l'élite

Le Top 14 reprend samedi. Ultradominateur la saison dernière en Pro D2, Perpignan commencera sa mission maintien à Brive, chez un concurrent direct.A priori, l’Usap semble mieux armée que lors de son précédent passage désastreux dans l’élite, en 2018-2019.L’engouement est énorme autour du club catalan, réputé pour la ferveur de ses supporteurs.

Hors de Catalogne, un exercice 2019-2020 arrêté pour cause de Covid puis le zéro pointé d’Agen la saison dernière ont estompé le souvenir du fiasco perpignanais en 2018-2019 : deux petites victoires en Top 14 et un retour immédiat en Pro D2. Mais du côté du stade Aimé-Giral, le souvenir continue à hanter les esprits au moment de retrouver l’élite, samedi à Brive. « Le traumatisme est toujours là, confirme Régis Fior, président des Farfadets, l’un des nombreux groupes de supporteurs de l’Usap. Même si aujourd’hui, le club semble mieux armé et avoir un peu plus de bouteille. »

Une Pro D2 survolée

La saison passée, les joueurs managés par Patrick Arlettaz se sont frisé les moustaches en Pro D2 : 24 victoires et un nul en 30 journées de phase régulière – meilleure attaque et meilleure défense – puis une balade digestive en finale contre Biarritz (33-14). Et les deux matchs de préparation gagnés contre Montpellier (34-15) puis Colomiers (Pro D2, 19-5) entretiennent l’idée d’une dynamique prometteuse.

« Il y a trois ans, il y avait aussi un gros optimisme lié aux bonnes performances de l’intersaison, calme Marc Lièvremont, ancien 3e ligne international du club (1988-1997), désormais consultant sur Canal+, diffuseur du Top 14. Ceci dit, l’équipe actuelle me paraît mieux armée. Mais c’est tellement difficile de se projeter sur le niveau de ce championnat, de plus en plus dense. Evidemment, Perpignan, comme Biarritz, va faire partie des proies pour des prédateurs qui ont besoin d’aller chercher des points chez les promus. »

Pour ne pas se faire croquer tous les week-ends, l’un des plus faibles budgets de la division (17,5 millions d’euros) s’appuiera sur une équipe qui, sur le papier en tout cas, tient la route. Si le pilier néo-international Quentin Walcker (Castres) et le prometteur 2e ligne Alban Roussel (UBB) ont plié les gaules, les autres cadres n’ont pas bougé, comme les « papas » Piula Faasalele, Davit Kubriashvili et Damien Chouly, dernier survivant de l’épopée de 2009, conclue sur le septième Bouclier de Brennus du club, le dernier à ce jour.

Filière argentine

A l’intersaison, le club a continué d’activer la filière argentine (l’ailier Bautista Delguy, le demi de mêlée Martin Landajo et le n° 8 Joaquin Oviedo ont rejoint l’ouvreur Patricio Fernandez et le centre Jeronimo de la Fuente). Et il a conservé sa perle Melvyn Jaminet, l’arrière de 22 ans qui a épaté le monde avec le XV de France cet été en Australie, avant même de découvrir le Top 14.

« On ne va pas se brûler les ailes, promet Jaminet, aussi à l’aise pour relancer que pour buter de 50 m en coin. Le club a besoin de se reconstruire et ça passe par le maintien en Top 14. On sait que la différence avec la Pro D2, c’est surtout la vitesse de déplacement, la vitesse des joueurs. »

Même dans les moments compliqués par lesquels les Sang et Or vont forcément passer, ils pourront compter sur l’un des plus chauds publics de France, frustré par le huis clos de ces derniers mois. « On va pousser comme des ânes ! promet Régis Fior. On mourra en tribunes s’il le faut ! »

Avant d’en arriver à de telles extrémités, le président trentenaire des Farfadets fait ses calculs. « Il faut s’accrocher dès le début. Prendre un point à Brive, puis quatre contre Biarritz pour le premier match à la maison et ensuite vendre très cher notre peau. Je fais le parallèle avec Clermont en Ligue 1, un promu qui a très bien commencé son championnat. »

Grillades et escargots

A priori, Aimé-Giral ressemble davantage à un chaudron que Gabriel-Montpied, le stade des footeux auvergnats. Mais le sage Marc Lièvremont prévient. « L’effet public marche un peu moins qu’il y a 20 ans. Les gros, comme le Stade Toulousain ou La Rochelle, savent gagner à peu près partout. Mais avant de parler de l’avantage de jouer à la maison, il y a déjà la notion de plaisir. Il existe une joie communicative autour de l’équipe qui fait vibrer tout un département. C’est un grand club, à forte identité. On connaît la passion autour d’Aimé-Giral. »

Forcément, Régis Fior ne dément pas l’ancien sélectionneur du XV de France, finaliste de la Coupe du monde 2011. « Quand l’Usap dispute un match, on peut voir des supporteurs Sang et Or faire des grillades sur le parking ou apporter des escargots [pour la cargolade, plat traditionnel de la région]. On amène cette folie, on est des supporteurs et pas des spectateurs, ça se perd. »

L’exemple lyonnais

Pourtant au moment de partager ses rêves d’avenir idéal, c’est à un club très rationnel que le bouillant amateur de gastéropodes se réfère. « Le LOU a fait l’ascenseur comme nous. Et quand les Lyonnais sont revenus en Top 14 [en 2016], ils se sont installés. Aujourd’hui ils font partie régulièrement des six premiers. » A court terme, fêter les 120 ans du club en 2022 en pointant parmi les 14 meilleures écuries françaises suffira amplement au bonheur des Catalans.

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