Oui, le temps de parole d'Eric Zemmour peut être décompté même s'il n'est pas candidat
La demande du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) aux médias audiovisuels de décompter, depuis le 9 septembre, les interventions d’Eric Zemmour « portant sur le débat politique national » n’en finit plus de faire réagir.
Jean-Marc Morandini, confrère de l’éditorialiste de CNews, a ainsi pris sa défense sur l’antenne de la chaîne d’info en continu, en affirmant : « La règle au CSA c’est qu’un chroniqueur est décompté lorsqu’il fait partie d’un parti politique. [Zemmour] ne fait pas partie d’un parti politique, donc il n’a pas a être décompté. »
Click Here: custom plastic molding
Jean Marc Morandini « La règle au CSA c’est qu’un chroniqueur n’est décompté que lorsqu’il fait partie d’un parti politique. Il ne fait pas partie d’un parti politique, donc son temps n’a pas a être décompté. » #ConseilSuperieurDeLaCensure pic.twitter.com/d4pEBKYCzX
— Disciple de Z (@cedricGZ84) September 9, 2021
Une affirmation reprise, depuis, par les soutiens du potentiel candidat présidentiel… alors que le CSA a récemment modifié ses règles pour inclure dans ce décompte des personnalités non encartées politiquement.
FAKE OFF
En mars 2021, Michèle Léridon, présidente du groupe de travail Droits et libertés, pluralisme et déontologie du CSA avait en effet annoncé que ce dernier prendrait désormais en compte la parole « des personnalités et anciennes personnalités politiques qui ne sont pas rattachées à un parti ou un groupement mais qui pèsent dans le débat », telles que Ségolène Royal, Marion Maréchal-Le Pen ou encore Laurent Joffrin, comme l’expliquait notamment Le Figaro.
Michèle Léridon défendait au passage le maintien du système traditionnel pour les éditiorialistes et autres personnalités du monde audiovisuel : « Certains commentateurs sont effectivement très engagés politiquement. Mais commencer à décompter le temps de parole des journalistes et des éditorialistes impliquait de les cataloguer, ce qui aurait été très délicat et potentiellement attentatoire à la liberté éditoriale ».
Le CSA a cependant estimé, dans son dernier communiqué, qu’« au regard des récents développements », Eric Zemmour, dont la possible candidature présidentielle alimente le feuilleton médiatique depuis plusieurs mois, « pouvait être regardé dorénavant, tant par ses prises de position et ses actions, que par les commentaires auxquels elles donnent lieu, comme un acteur du débat politique national. » Et donc classé dans la catégorie des personnalités au temps de parole politique décomptable.