« Lamb » n'est pas doux comme un agneau mais Noomi Rapace l'aime quand même
On ne sait pas ce qu’ont fumé les auteurs de Lamb, mais ça doit être fort. Le réalisateur Valdimar Johannsson et son coscénariste Sjon signent l’un des films les plus dérangeants 2021. Ce conte découvert à Cannes, entraîne le spectateur au cœur de l’Islande pour y rencontrer Noomi Rapace et le bébé que son personnage endeuillé a trouvé puis adopté.
Ada, la gamine vraiment pas comme les autres, vont fera regarder les ovidés d’un œil différent. « Voir le film en public est un bonheur car les réactions des spectateurs sont tops, confiait l’actrice à 20 Minutes après la projection. On sent qu’ils sont aussi choqués que moi quand j’ai découvert le scénario ! » Ada est pourtant craquante avec ses grands yeux pleins de tendresse. Elle apporte du bonheur à ses parents en même temps qu’un sacré paquet d’embêtements.
Maternité et amours des animaux
« C’est un conte pour adultes, précise la comédienne. Une réflexion sur la maternité et la relation fusionnelle qu’on peut avoir avec les animaux. La façon dont ces thèmes sont abordés est originale et c’est ce qui m’a attirée. » Perdue au milieu de paysages superbes mais hostiles, l’héroïne s’endurcit face au monde tout en s’adoucissant devant sa petite. « Cela m’a rappelé mon enfance car j’ai grandi dans une ferme en Islande, se souvient l’actrice née en Suède. La nature y est sauvage, indomptable et incroyablement puissante. Le film montre bien cela aussi. »
Quasi mutique, Noomi Rapace laisse ses gestes s’exprimer à la place des mots face aux hommes tentant de lui imposer leurs vues. Elle surprend par son côté sauvage, frêle silhouette porteuse d’une force implacable. « L’expérience a été rude, reconnaît-elle. Les émotions que le film m’a fait brasser ont été douloureuses même si elles ne correspondent pas à ce que j’ai pu vivre dans ma vie de femme. J’étais en empathie totale avec le personnage. » Le réalisateur la suit au plus près dans sa renaissance et sa détermination à protéger son enfant.
Lamb n’est pas un film facile. « Il faut entrer dedans et je comprends qu’on puisse le rejeter comme étant trop atypique », suggère la comédienne. C’est de sa singularité assumée que vient le charme de cette histoire envoûtante qui n’est pas sans rappeler Ricky de François Ozon. On est malgré tout heureux de voir des œuvres aussi personnelles trouver leur place dans les salles.
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