« Qui veut être mon associé ? » : « Malgré la reprise de la chimio, je ne vais pas tout arrêter », jure Frédéric Douin

Le libraire-éditeur Frédéric Douin a ému le jury de Qui veut être mon associé ?, diffusé mercredi soir sur M6, par la dramaturgie de son histoire personnelle.Rescapé d’une tumeur au cerveau, il a décidé de rebâtir son activité de libraire-éditeur de livres anciens.Pour 20 Minutes, il revient sur son passage dans l’émission et l’avancement du projet qu’il a présenté au jury.

Qui n’a pas eu au moins la gorge nouée devant le passage de Frédéric Douin sur M6​ mercredi soir a un cœur de pierre. La prestation de ce libraire-éditeur dans Qui veut être mon associé ? a sans doute été le moment le plus émouvant du début de la saison 2. Le jury a été touché par l’histoire, quasi miraculeuse, de cet habitant de La Celle-Saint-Cloud ( Yvelines). Créateur d’une société d’achat/vente de livres anciens dans les années 2000, Frédéric Douin doit céder son activité en 2011 lorsqu’il apprend qu’il souffre d’une tumeur au cerveau. Mais, contre toute attente, il parvient à surmonter la maladie. « J’ai redémarré mes activités de libraire-éditeur de livres anciens, raconte-t-il. Mais repartir de zéro à plus de 50 ans, ce n’est pas facile. »

C’est pourquoi il a demandé l’aide des investisseurs de M6 et c’est (alerte divulgâchage) Eric Larchevêque qui a embarqué dans l’histoire de cet éditeur iconoclaste. « Avec sa passion, son innocence, sa naïveté, il a réussi à faire parler les livres et il nous a tous touchés, témoignait l’investisseur en décembre dernier. J’ai été embarqué dans son histoire et j’ai décidé de le suivre. Cela a été un tel torrent émotionnel que ça nous a tous touchés, on a tous versé une petite larme. » Frédéric Douin revient pour 20 Minutes sur cet incroyable parcours et sur « sa passion qui est aussi son gagne-pain ».

Plus de huit mois après le tournage de l’émission, où en est votre projet ?

Ça avance, mais c’est un projet compliqué. Mon ami libraire qui doit me céder son stock a 80 ans et ce n’est pas facile pour lui d’arrêter, c’est toute sa vie. Donc c’est un peu compliqué à finaliser. En plus, j’ai eu un problème de santé imprévu. Il y a deux mois, j’ai appris que je devais reprendre une chimiothérapie pour douze mois. Rien de catastrophique, il n’y a pas péril en la demeure, c’est plutôt du préventif. Ça va me ralentir, mais je ne vais pas tout arrêter, pas une seconde fois. Et à cause de mon arrêt maladie, cela m’est impossible de reprendre le bail de la librairie de mon ami.

Mais vous faites toujours de l’édition de livres anciens ?

Pour moi la réédition, c’est une passion ! Redécouvrir les livres oubliés mais originaux pour déterminer ceux qui valent le coup d’être réédités, c’est génial. Mettre en avant les perles rares, c’est ça mon modèle économique. J’ai une clientèle fidèle et de niche, mais qui s’étend relativement vite car je réédite tous les types de livres. Par exemple, je viens de republier La Vie électrique d’Albert Robida, un illustrateur et écrivain passionné de patrimoine. En 1890, il décide d’écrire un livre illustré sur une romance entre un homme et une femme vivant dans les années 1950. Et son imagination est débordante ! A partir du téléphone, qui vient à peine d’être mis au point, il invente le téléphonoscope, l’ancêtre de l’appel en visio, la vente à distance ou encore la téléformation ! Mais ce sont des exemplaires rares et difficiles à trouver. En salles des ventes, un exemplaire de La Vie électrique peut partir pour 1.500-2.000 euros. C’est pourquoi j’en ai fait une belle réédition en couleurs à 39 euros et dont j’ai vendu 250 exemplaires.

Comment s’est passée la relation avec Eric Larchevêque qui a décidé d’investir dans votre entreprise ?

Eric Larchevêque est charmant et vraiment à l’écoute. Nous sommes en train de finaliser les documents juridiques pour valider son investissement mais avec le retour de la chimio, ça a un peu freiné le processus. Depuis octobre-novembre, j’ai de nouveaux locaux de 500 m² où j’ai transféré tous mes stocks et je reçois l’aide de ma belle-sœur pour les valoriser. J’ai aussi refait à neuf ma boutique en ligne. Avec un peu de moyens financiers, ça va plus vite. Qui veut être mon associé ? est une vraie belle opportunité.

Comment vous êtes-vous retrouvé dans cette émission ?

J’ai découvert cette émission lors du premier confinement. J’ai reçu un appel de mon frère qui me dit : « Regarde, ça va t’intéresser ! » Ce que je fais de suite et je me dis « cette émission est faite pour moi » ! Le soir même, sur LinkedIn, je retrouve le producteur de l’émission que je contacte et qui me répond. Je lui présente mon projet et il me dit que la saison 2 n’est pas encore actée mais qu’il garde mes coordonnées. Et quand M6 a donné son accord pour une nouvelle saison, il m’a prévenu et m’a dit comment postuler, où envoyer mon projet et ma vidéo de présentation. A 57 ans, je n’avais rien à perdre donc j’ai candidaté même si je n’y croyais pas vraiment, surtout que je ne suis pas du tout dans le domaine de la tech, que le jury a l’habitude de voir. Et contre toute attente, j’ai été reçu. J’ai été très bien entouré par l’équipe d eproduction et par les investisseurs. C’était une très belle expérience pour moi.

Quel est l’impact du Covid-19 sur votre activité ?

On est dans une période très compliquée, mais j’ai la chance d’avoir une activité 100 % Web donc je n’ai pas trop eu de contraintes liées au coronavirus. Mon activité a été à peu près équivalente avec une baisse minime de mon chiffre d’affaires. Globalement, je m’en suis bien sorti.

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